Antonin BAYLE, originaire des Alpes de Haute Provence et Julien DESBAT du Rhône, étudiants en BTSA conduite et stratégie de l'entreprise agricole au lycée de Ressins et futurs agriculteurs sont passionnés par les concours de labour et ont remporté quelques prix.
Entretien avec Antonin et Julien
Qu’est-ce qui vous motivent tous les 2 à devenir champion de labour ?
Antonin : « J’adore labourer. C’est faire un beau travail pour préparer la terre. Pour planter un semis, il faut un joli labour. C’est une base importante du métier d’agriculteur. J’ai toujours aimé ce travail et naturellement, je me suis inscrit pour concourir. D’ailleurs mon père a investi dans du matériel de compétition. »
Julien : « Je me suis lancé dans les concours par rapport à mon père qui n’a jamais pu le faire à son grand regret. C’est mon père qui m’entraine. J’essaie de le rendre fier. J’ai fait mon premier concours cantonal en août 2021. J’ai fini second et j’ai pu concourir au niveau départemental. Là, j’ai gagné et je me suis qualifié pour le concours régional. Mais ensuite, cela devient plus compliqué. Il y a de la concurrence. Mon objectif est de gagner mais dans tous les cas, de ne pas être dernier. »
Antonin : « Pour moi, c’est pareil. Je ne veux pas être dernier. La compétition est rude. Il y a un sacré niveau d’exigence. Il y a un règlement de plusieurs pages très strict avec un plan et une grille d’évaluation et beaucoup de points à respecter. Il faut connaitre le règlement par cœur. Il y a aussi un commissaire par participant. Il nous aide à réaliser le travail demandé. Il faut réaliser un labour carré et parfait. C’est une vraie compétition avec un cadre très strict. On est évalué par des juges qui sont d’anciens champions. »
Julien : « Oui, le niveau est élevé et il faut s’entraîner. C’est vrai que suivant les concours, le niveau est différent mais plus on avance, plus c’est dur. Ça dépend aussi des terrains, de la qualité de la terre, de sa géographie. »
Pour vous, quelles qualités sont importantes pour devenir champion et qu’est-ce qui vous plait ?
Julien ‘ « Il faut beaucoup de patience, être capable d’anticiper, de calculer et de préparer (on a des entrainements la veille pour connaitre la terre). Ça demande de la technique et de la dextérité. Il faut bien maîtriser son outil de travail. On ne peut pas improviser »
Antonin : « Oui, ce n’est pas poser sa charrue et aller tout droit. Ces concours valorisent notre travail. Ce serait bien qu’il y ait encore plus de participants. C’est aussi l’occasion de passer de bonnes journées. Il y a une bonne ambiance même si nous sommes en compétition. Nous sommes fiers de participer. Ça valorise notre travail de jeunes agriculteurs »
Antonin et Julien pourraient nous parler des heures de ces concours. Ils ont un joli palmarès à leur tableau qui leur a permis de concourir en national et ou régional. Antonin vise le concours national. Julien envisage de concourir encore. Nous leur souhaitons de progresser et d’atteindre leurs objectifs